C’est une des questions qui revient souvent : je voudrais écrire, mais je ne sais pas par où commencer. Des centaines de gens rêvent d’écrire un livre et n’ont pourtant jamais écrit une ligne. Ils savent parfois ce sur quoi ils voudraient écrire, certains ont même déjà un titre, d’autres ont acheté un joli carnet et un beau stylo pour se lancer dans l’aventure et puis, ils se sont arrêtés là. En général, ils disent simplement : « je n’y arrive pas ».
Écrire ne demande pourtant aucun investissement, ce n’est pas comme réaliser un film ou composer une chanson, vous n’avez besoin ni d’argent, ni d’instruments ou de matériel particulier, vous n’avez pas besoin d’une équipe. Même si vous n’avez pas d’ordinateur, il suffit d’un crayon et d’un cahier pour écrire. Ne dites pas que vous n’avez pas le temps, c’est un faux problème (et si vous venez de lever les yeux au ciel, allez donc lire cet article sur comment trouver le temps d’écrire).
Si votre envie d’écrire est sincère, il n’y a qu’une seule raison pour laquelle vous n’y arrivez pas : vous avez peur. Vous êtes terrifiés et c’est normal. La plupart des écrivains sont terrorisés à l’idée de commencer un nouveau livre, même s’ils ont connu le succès. Ceux qui ne ressentent jamais la peur d’écrire, sont rarement ceux qui ont le plus de talent.
Demandez-vous donc, de quoi vous avez peur. En général, la réponse sera :
- Peur du ridicule
- Peur d’écrire quelque chose de mauvais
- Peur d’écrire quelque chose qui a déjà été écrit
- Peur du jugement des autres, de votre propre jugement
- Peur de ne pas y arriver / de ne pas aller au bout
- Peur de ne jamais être publié
- Peur de l’échec
Ces peurs sont légitimes. C’est vrai, que la littérature a déjà traité la plupart des thèmes, c’est vrai que des auteurs écrivent probablement mieux que vous, c’est vrai qu’il y aura toujours des gens pour trouver prétentieux ou stupide l’idée qu’une histoire que vous avez inventée puisse intéresser qui que ce soit (et accessoirement pour vous le dire avec un grand sourire, « pour votre bien »…), c’est vrai qu’être publié est un parcours du combattant et c’est vrai que vous n’arriverez peut-être pas au bout de votre premier roman.
Et alors ?
Ce qui est surtout vrai, c’est que vous ne risquez pas d’écrire un livre en n’écrivant pas. Le seul moyen de savoir si vous êtes capable d’écrire quelque chose de bien, de terminer, et peut-être d’être lu et publié, c’est de prendre votre crayon ou d’ouvrir un document Word et de vous lancer. Ce n’est pas compliqué : il suffit d’aligner des mots à la suite. Écrivez n’importe quoi, tout ce qui vous passe par la tête, mais commencez. Ce n’est pas grave si c’est nul ou si personne ne vous lit jamais. La réalité c’est que les premiers jets d’un premier roman sont souvent mauvais. Vous aurez tout le temps du monde pour retravailler votre texte et progresser. Si vous avez peur du jugement des autres, vous n’êtes pas obligés de montrer vos textes ou même de dire que vous écrivez. Personnellement, j’ai écrit des années sans en parler à personne et sans faire lire mes textes à qui que ce soit.
Vous n’avez pas de raison d’avoir peur. En France, on est culturellement terrifié par l’échec et on préfère ne pas essayer plutôt que de prendre le risque de se planter. Pourtant, on apprend beaucoup moins d’un succès que d’un échec. Aux Etats-Unis, les fonds d’investissement de la Silicon Valley préfèrent investir sur les entrepreneurs qui ont échoué au moins une fois, parce qu’ils savent que ce sont eux qui ont le plus d’expérience et qui prennent le plus de risques.
Vous n’avez pas lu cet article jusqu’au bout par hasard, vous êtes probablement devant votre ordinateur. Alors ouvrez Word ou n’importe quel logiciel de traitement de texte. Pas demain, la semaine prochaine ou même ce soir. Maintenant, tout de suite. Quand on veut faire quelque chose, on le fait. On se plante ou pas, mais au moins on essaye. Lancez-vous et écrivez une phrase, un paragraphe, une page. Vous serez étonnés de voir que vous pouvez y arriver. Le plus difficile, c’est de sauter.
Merci pour ce super article qui motive, recharge les batteries et pousse à l’écriture 🙂
🙂 Bonne chance !
Toujours aussi merveilleusement bienveillante et de bon conseils! Bravo pour cet article!
Bonjour Marie,
merci pour ces précieux conseils ; j’avais très envie de vous « retrouver » depuis votre participation l’année dernière au Prix de Littérature Lions (dont je m’occupe) et où vous êtes arrivée en seconde position, juste après votre amie Ginie ! D’ailleurs, j’ai eu du mal à vous départager… Mais tel n’est pas le sujet principal de mon commentaire ; j’écris depuis déjà un certain temps. Deux de mes romans ont été publiés ; et le 3ème est terminé. Il me reste à le taper. Le plus difficile c’est de trouver un éditeur ! Et un éditeur digne de ce nom ! Pas comme le mien qui n’a pas de distributeur et ne fait pas de promo ; j’ai des idées plein la tête, mais elles restent dans ma tête ou sur mes cahiers tant que je n’aurai pas trouvé de maison d’édition. Je me lance tout de même le défi de participer au Prix du livre romantique organisé par les ed. Charleston. Qui ne tente rien n’a rien, n’est-ce pas ? A très bientôt Marie ; j’ai hâte de vous lire !
Bien amicalement.
Edith
Bonjour Edith,
Oui je me souviens du Prix Lions bien sûr 🙂 Très bonne idée le concours Charleston ! J’avais aussi écrit cet article sur comment trouver un éditeur sinon, il peut peut-être vous intéresser : https://marievareille.com/2014/12/18/faire-publier-son-roman-chick-lit/
Bonne chance 🙂
Merci beaucoup Marie ; oui je vais relire cet article ; je suis en train de relire mon manuscrit avant de l’envoyer pour ne laisser aucune coquille ! Il me semble que l’on se tutoyait lors du Prix de Littérature Lions ; ton livre « Je peux très bien me passer de toi » a eu beaucoup de succès auprès des comités de lecture et ensuite auprès des lecteurs Lions ; Ginie et toi étiez mes deux coups de coeur ; mais je ne fais pas partie du jury… Et les lecteurs ont tranché. Ce serait sympa d’organiser un séance de dédicaces à EDL Bordeaux cette année ; je t’en reparlerai en mp ; d’accord ?
Bises et encore merci pour le lien !
Edith
Ah oui désolée pour le vouvoiement, je ne savais plus 😉 moi aussi j’ai adoré le livre de Ginie !! Ça m’aurait fait super plaisir pour la séance de dédicace mais je n’habite plus Bordeaux malheureusement ! J’ai déménagé à Paris en début d’année… je te souhaite de trouver un éditeur en tout cas !! 😘
Je te tiendrai au courant, quel que soit le résultat. Merci pour tous tes bons conseils et si tu reviens à Bordeaux pour une séance de dédicace, tu me fais signe ?
Bises, chère Marie !
Edith
Comme c’est vrai ! Merci beaucoup pour cet article qui remet parfaitement quelques pendules à l’heure sur le fait d’oser se lancer dans l’écriture… J’espère que cela en motivera plus d’un !
Bonne journée
Rafraîchissant et tellement vrai :-). De mon côté l’aventure éditoriale étant trop ardue à l’époque pour moi, je me suis lancé dans l’édition numérique sur Amazon. N’hésitez pas à le faire aussi car même si j’ai toujours des bons livres papiers en permanence avec moi, le marché offert aux auteurs n’a rien à voir. Avec 27 livres publiés en 4 ans, je n’aurai sans doute pas encore publié 2 ouvrages avec les éditeurs…
http://effetcumule.com